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Anati Méjanès, une des lauréats des contrats doctoraux 2021 de l'EHESS

Et après ?

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18/11/2021

En septembre 2021, l'École doctorale de l'EHESS a attribué 35 contrats doctoraux.

Parmi ces derniers, voici le portrait d'Anati Méjanès, dont le projet de thèse porte sur les " Mutations socio-spatiales et cohabitations locales : une approche croisée de Paris et Berlin ".  

Thèse en préparation sous la direction de Marie-Vic Ozouf-Marignier (EHESS, Géographie-Cités) et Beatriz Fernandez (EHESS, Géographie-Cités).


Qu'avez-vous étudié avant la préparation à votre doctorat ?

 

Je suis historienne de formation. Mon premier Master, à Paris-IV, portait sur les relations internationales à l’époque contemporaine, et plus particulièrement sur l’Allemagne et les relations franco-allemandes après la Seconde guerre mondiale. J’ai ensuite travaillé quatre ans comme chef de projet dans plusieurs structures, notamment en agence de communication, avant de reprendre en 2019 des études à l’EHESS. C’est à l’issue du Master « Territoires, espaces, sociétés » que j’ai obtenu un contrat doctoral de l’EHESS en septembre 2021 et intégré l’UMR Géographie-cités.  

 

 

Pourriez-vous nous raconter votre projet de thèse ? 

 

Mon projet de thèse porte sur les mutations des quartiers péricentraux de Paris et de Berlin depuis les années 1990. Je souhaite rendre compte de leurs transformations sociales, économiques et urbaines dans un contexte de métropolisation croissante de ces deux capitales européennes. Je m’intéresse plus particulièrement à la cohabitation dans ces espaces de populations aux caractéristiques sociales et aux trajectoires très diverses. J’aimerais interroger leurs pratiques socio-spatiales et leur perception des évolutions de leur territoire. Celles-ci pourront ensuite être mises en regard des politiques publiques d’aménagement et de leurs acteurs à plusieurs échelles, du national au local. Pour ce faire, je vais croiser approche qualitative (observation, questionnaires, entretiens semi-directifs) et quantitative (sur la base des données du recensement) dans une démarche interdisciplinaire mêlant géographie, sociologie et anthropologie. Et un peu d’histoire quand même !

 

 

Pourquoi faire de la recherche et qu'est-ce qui vous anime ?

 

Dans mon choix de revenir à la recherche, il y a l’envie de comprendre des phénomènes observés, de décortiquer et de tester des intuitions, des interprétations face à des situations du quotidien. Mon sujet de recherche est ainsi en partie inspiré par mon expérience du quartier de Belleville, à Paris, dont la diversité sociale, commerçante et du bâti m’interpellait quand j’y habitais. Il y a donc une aspiration à comprendre et à aller au-delà de l’immédiat, de ce qui est apparent, des fausses évidences. Il y a aussi la volonté de saisir de manière dynamique mon « environnement naturel », puisque j’ai toujours vécu en ville. Observer, documenter, analyser une dimension de ce qui fait la ville, et peut-être plus encore la métropole, me parle tant sur le plan intellectuel que sensible. J’imagine que cette curiosité qui m'anime est un trait partagé avec de nombreuses chercheuses et chercheurs.  


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