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Entretien avec Olivia Rolin, chargée de formation pour le Campus Veolia

Et après ?

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19/01/2022

Diplômée du Master - Recherches comparatives en Anthropologie, Histoire et Sociologie  de l'EHESS, Olivia Rolin est actuellement chargée de formation pour le Campus Veolia.


Pourquoi avez-vous choisi l’EHESS ?


Quand je me suis intéressée à l’EHESS, je travaillais dans la réalisation et production de films documentaires. J’avais étudié les sciences sociales en licence mais j’avais des difficultés à mobiliser ces acquis dans mon activité qui me semblait pourtant intimement liée.
En creusant davantage, j’ai découvert la pédagogie originale et très interdisciplinaire de l’EHESS. Une école dont la volonté première est de vous apprendre à penser par vous-même plutôt que d’absorber des connaissances. Je me suis lancée avec l’envie de construire des ponts entre sciences sociales et représentations visuelles.


Qu'avez-vous étudié à l'EHESS ?


J’ai étudié au sein du Master “Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie” situé à Marseille. Ma recherche portait sur les pratiques et enjeux d’une conciliation famille-travail chez les journalistes indépendants, dirigée par Anne Lambert et Jean Boutier.
Cette formation est adossée au Centre Norbert Elias dont les recherches accordent une grande importance à la représentation des sciences sociales. Le laboratoire a mis en place un lieu de création - La Fabrique des écritures - pour que chercheurs et étudiants développent leurs travaux sous différentes narrations. C’est dans ce cadre que j’ai pu apporter une dimension photographique à ma recherche.


Comment s'est déroulée votre insertion professionnelle et quels conseils pourriez-vous donner ?


À la suite de cette formation, j’ai travaillé quelques mois au sein d’une ONG à l’étranger pour accompagner leurs actions de sensibilisation sociales par la vidéo. Je suis rentrée en France juste avant le début de la crise sanitaire. J’ai difficilement pu retrouver du travail comme documentariste. Pour rebondir, trouver une autre forme, je me suis demandée ce qui était au cœur de mon activité au-delà du nom. Pour moi, il s’agissait de transmettre, faire comprendre, aider à grandir.
Je me suis alors tournée vers la pédagogie et ai entamé une formation professionnelle d’un an pour devenir ingénieur pédagogique. Je suis passée par l’organisme OpenClassrooms qui proposait des formations en alternance et à distance avec une pédagogie par projet. J’ai intégré le Campus Veolia en tant qu’alternante avant d’y être embauchée.

Si j’avais un conseil à donner, ce serait de ne pas rester figé sur la forme. Il y a mille et une façons de faire ce qui nous anime. Sarah Roubato en parle très bien dans “Lettre à un ado” où elle invite chacun à trouver le verbe de sa vie plutôt que le métier. S’exercer à penser de manière transversale libère de pas mal de cadres.


Pourriez-vous nous raconter votre métier ?


En tant qu’ingénieur pédagogique, je crée actuellement des formations - présentiel ou distanciel - pour les salariés du groupe Veolia. Je travaille sur des thématiques liées à l’environnement en lien avec des experts. Mon métier consiste à rendre accessible et assimilable des notions parfois complexes. La forme y joue un grand rôle, notamment en distanciel où le stagiaire est seul face à son ordinateur. Savoir capter l’attention est essentiel pour éviter les décrochages, un peu comme en documentaire. Il faut aussi savoir s’adapter au public très diversifié.
Ce que j’ai développé à l’EHESS pour créer des ponts entre fond et forme trouve son utilité au quotidien dans mon activité.


Auriez-vous rencontré une personne inspirante pour vous lors de votre parcours à l’EHESS ?


Beaucoup de personnes sont inspirantes à l’EHESS parce qu’elles ont bien souvent développé des parcours atypiques à la croisée de plusieurs disciplines. Chaque chercheur crée un parcours à son image et nous sommes invités à faire de même en tant qu’étudiant. Boris Pétric m’a particulièrement inspiré sur le sujet. À la fois anthropologue, réalisateur, et directeur du Centre Norbert Elias, il a impulsé la création de la Fabrique des écritures. Ses ethnographies filmées ont nourri plusieurs de mes idées, qu'elles soient documentaires ou pédagogiques.


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