Entretien avec Marion Provansal, régisseuse des œuvres pour la Ville de Marseille

Diplômée d’un diplôme d'études approfondies (DEA) – actuellement Master – à l’EHESS, Marion Provansal y a réalisé un mémoire intitulé "Introduction à l'étude du mouvement ethno politique afrocolombien". Aujourd’hui, elle est régisseuse des œuvres pour la Ville de Marseille.

Pourquoi avez-vous choisi l’EHESS ? Qu'avez-vous étudié à l'EHESS ?

Pour vous expliquer mon parcours, j'ai suivi un cursus en Ethnologie-Anthropologie sociale entre 1992 et 1999 d'abord à l'Université Paris 8 puis en DEA à l'EHESS Paris où j'ai présenté un mémoire intitulé "Introduction à l'étude du mouvement ethno politique afrocolombien" sous la direction de Marie-José Jolivet, rapporteur Jean-Loup Amselle soutenu en septembre 1998 mention très bien.

Cela correspond à une période de ma vie où j'ai fait de nombreux séjours en Colombie entre 1995 et 1999, notamment pour mon terrain de recherche.

J'ai choisi l'EHESS à cette époque car cela représentait le summum de la recherche en Sciences Sociales.

Je me souviens tout particulièrement de mes cours sur les structures de la parenté par Enric Porqueres I Gené.

Comment s'est déroulée votre insertion professionnelle et quels conseils pourriez-vous donner ?

Mon insertion professionnelle a été difficile, n'ayant pas eu de bourse de thèse.

En 2000, la naissance de mon fils a quelque peu bouleversé mes plans de carrière et j'ai travaillé alors comme journaliste Musiques du Monde pour différents médias parisiens.

J'ai ensuite rejoint un bureau d'études à Marseille " Transverscité " et ai participé à différentes enquêtes en Sciences Sociales.

Pourriez-vous nous raconter votre métier ?

Enfin à l'aube de mes 40 ans, j'ai décidé de reprendre mes études pour réaliser un rêve de mon adolescence, celui de travailler dans les musées au plus proche des œuvres d'art. J'ai suivi un Master 2 pro "Métiers du patrimoine et Archives historiques spécialité Musée" à l'Université d'Avignon et après quelques mois d'études, de stages et de nombreuses rencontres avec des professionnels, j'ai été embauchée aux réserves des musées de Marseille pour faire le récolement des collections.

J'ai su alors que j'avais véritablement trouvé ma voie. Depuis j'ai passé des concours et j'ai continué dans cette dynamique. Je suis maintenant régisseuse des œuvres pour le musée Cantini. Mon métier consiste à organiser la logistique des œuvres pour les expositions, à rentrer en contact avec les musées prêteurs, à suivre les contrats de prêt, les assurances, bref à faire en sorte que les œuvres voyagent dans les meilleures conditions possibles.

Un conseil pour les étudiantes et étudiants ?

Un conseil aux étudiants : peut-être de ne pas hésiter à aller vers des filières professionnalisantes et à mettre les mains dans le cambouis. Et aussi à suivre leurs rêves.