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Entretien avec Oriane Grellier, fondatrice de Paradigme, une société de conseil en anthropologie

Et après ?

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15/05/2023

Fondatrice de Paradigme, une société de conseil en anthropologie basée en Nouvelle-Calédonie, Oriane Grellier est titulaire du Master en Anthropologie sociale. Elle nous raconte son parcours à l'EHESS, de son mémoire sur l'agrodolce vita italienne aux travaux d'accompagnement qu'elle réalise auprès des collectivités territoriales néocalédoniennes.


Pourquoi avez-vous choisi l’EHESS ?

J’ai choisi d’étudier à l’EHESS car je souhaitais travailler dans la recherche et j’étais attirée par le côté très théorique de l’École. L’EHESS dégageait aussi pour moi l’image d’un enseignement de qualité. Au niveau des sciences sociales, j’avais l’impression que c’était là que tout se passait.


Qu'avez-vous étudié à l'EHESS ?

J’ai fait le Master « Anthropologie sociale » de l’EHESS et mon mémoire portait sur « L’agrodolce vita : histoire et signification d’une qualité de vie à l’italienne », supervisé par Salvatore D’Onofrio. Mon terrain d’étude explorait le quotidien de trois foyers italiens dans lesquels je me suis immergée pendant 2 ans.

Outre mes recherches, j’ai adoré que l'on puisse choisir nos cours et construire notre parcours « sur mesure » à l’EHESS. Avec l’énorme brochure de séminaires entre les mains, pas d’autre choix que d’être moteur de son apprentissage ! Je ne suis jamais allée à un cours à reculons. Je me souviens qu’en fin de journée mon cerveau bouillonnait. À l’EHESS, ce sont souvent des cours qui ne laissent pas indifférent.


Que vous a apporté l’EHESS dans votre vie professionnelle ?

J’ai choisi de travailler directement après mon Master de recherche à l’EHESS, ce qui a été un choix… audacieux on va dire ! Le monde académique et le monde professionnel ne parlent  pas toujours la même langue. Mais finalement, c’est aussi cette différence qui est aujourd’hui ma plus-value. 

L’EHESS a renforcé mon autonomie, ma capacité d’analyse, m’a exercé à comprendre des mécanismes complexes et multifactoriels, à penser « outside the box », à problématiser, à remettre en cause certaines idées-reçues pour lever des freins, à travailler en profondeur et de manière documentée ; et surtout à traiter les sujets avec recul pour accéder à une vision d’ensemble, une approche systémique.


Pourriez-vous nous raconter votre métier ?

Depuis un an et demi, j’ai créé ma société Paradigme, un cabinet de conseil en anthropologie en Nouvelle-Calédonie ; où je vis depuis 7 ans. Je fais des études pour les collectivités du territoire : les communes, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, l’État français, ou des associations comme la Croix-Rouge française. Je les accompagne dans leurs projets et leurs politiques publiques pour assurer l’adéquation avec les besoins de la population, des usagers, des bénéficiaires… 

Il y a des enjeux sociaux forts sur l’île en raison de la multiethnicité et du processus de décolonisation. Je travaille sur différents sujets : la tranquillité publique, l’alimentation ou la gestion des risques, et avec des équipes différentes à chaque fois, c’est passionnant ! D'ailleurs, mon expertise s'exporte déjà hors du territoire, dans la région Pacifique, puisque je travaille aussi avec Wallis et Futuna. 

Aujourd’hui, j’apprends donc à être anthropologue ET entrepreneuse. 

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